En 1764, Alata voit la naissance de Charles-André Pozzo di Borgo. Proche de Paoli et ami de Bonaparte, il prend ses distances avec ce dernier lors de la Révolution et va devenir l’ennemi juré de Napoléon. Il est l’un des hommes clef de l’éphémère Royaume Anglo-Corse de 1794 -1795. Diplomate, successivement auprès des Anglais puis de l’Empereur russe Alexandre 1er, il devient ministre russe auprès de Louis XVIII. Contrairement à la légende, ce n’est pas lui qui conseilla d’incendier Moscou. Pour Karl Marx, Pozzo di Borgo était » le plus grand diplomate russe des Temps Modernes « .
Figure de la révolution de 1848, Louis Blanc était Alatais par sa mère. Il a, en son temps, conservé de nombreux contacts avec son village et la Corse. Il a fait nommer un temps Pozzo di Borgo comme « commissaire de la République en Corse » en 1848.
Au XIXème siècle, Alata – comme Villanova – est érigée en commune. Sa population reçoit l’apport de Bocognanais qui s’installent essentiellement sur son versant Est. De nombreux habitants de Bastelica et Bastelicaccia s’allient aux familles du versant ouest comme en témoigne la célèbre photo-carte postale « Mariage à Alata » prise par Laurent Cardinali en février 1898.
Alata participe à la grande aventure coloniale à travers l’un de ses fils, le sergent Casalonga . Celui-ci s’est illustré à Madagascar où il trouve une fin héroïque en 1904. Il a été célébré comme un héros national en 1912.
Au cours du premier quart du XXème siècle, Alata reste un village agricole, avec des cultivateurs de céréales et des éleveurs. Après la première guerre mondiale, le hameau de La Sarra est abandonné. Les années soixante voient la commune connaître l’exode rural. Mais le phénomène s’inverse à partir des années quatre-vingt. Une nouvelle population s’intègre sur la commune. Beaucoup travaillent sur Ajaccio tout proche. Alata devient l’une des trois communes péri-urbaines les plus importantes autour d’Ajaccio.